Gwendolyn Vanhanen
Messages : 21 Points : 23 Date d'inscription : 27/10/2012 Localisation : Dans un monde différent de l'enfer que je vis... Humeur : Je fais en sorte de respirer la joie de vivre, préparons des Joulutortut =w=
| Sujet: Ma vie est un cauchemar mais je garde le sourire, pas pour moi mais pour les autres... Lun 29 Oct - 19:20 | |
| Une vie IVL VANHANEN Gwendolyn Parce que tu es doux ou violent, tu vas tout nous dire. Parce qu’on a tous un corps, montre-nous ton talent de description.
Toi aussi tu es né. Racontes-nous ce qui s’est passé par la suite. Chapitre I Martti - Spoiler:
L’hiver est bien trop rude dans ce pays. La tempête de neige n’a fait qu’une bouchée de la maisonnette en bois humides qui, autrefois, s’élevait et s’imposait dans cette épaisse couche de froid. Cet endroit, reculé de la population, a pour nom « Fallacy Square » autrement dit « Place de l’erreur » La légende raconte qu’elle a été fondé par les Fins, des créature mi- homme, mi- lutin mais impossible d’en avoir la certitude lorsque l’on sait que ce ne sont que des histoires d’enfants. Le monde change. Tout se métamorphose et prend sa place dans le cercle de la vie. Les petits deviennent grands. L’hiver se transforme en printemps, les saisons défilent à toute vitesse mais le foyer demeure le même qu’auparavant. La routine s’installe chez les habitants, une routine monotone et pleine d’espoirs de changements. La vie que l’on perçoit à travers le carreau glaciale du salon semble beaucoup intéresser Gwendolyn Vanhanen qui ne cesse de scruter les montagnes écrasantes.
Enfermée depuis des mois dans cette demeure de trente mètres carré, la fillette s’inventait une nouvelle existence. Une existence qui ne la condamnait pas à fuir. Cette « prison » peu accueillante était composée de trois couchettes posées au ras du sol, dans un coin sombre de la pièce, de couvertures en laine effilochée déposées par dessus et enfin de toutes sortes de meubles de bois poussiéreux et couverts de bibelots sans la moindre valeur. L’éclairage laissait à désirer et rendait la demeure plus lugubre qu’elle ne l’était sans. Quelques bougies restaient allumées, celles à porté du vent avaient déjà rendu l’âme et la cire coulait sur le bois, la fumée se fondait dans un bout du firmament pour disparaître par légères bribes. La petite famille n’avait pas l’air d’être bien riche mais elle se débrouillait avec les moyens du bord. Un silence de mort peuplait la pièce. Seul le bruit du vent et celui des claquements de porte restait audible. Le silence devenait angoissant, cependant, Gwendolyn ne remarqua pas sa présence, trop fascinée par les aurores boréales qui titillaient le ciel de leurs lumières extravagantes. Le visage de la belle s’illuminait à leurs vues, des étoiles prenaient place dans ses magnifiques yeux noisette. Elle rêvait, éveillée, par tant de beauté, par un ciel teinté de nuances froides. Il n’était que 15h et le soleil avait déjà tiré sa révérence.
Soudain, la porte s’ouvrit d’un fracas sourd et singulier, une femme petite et trapue, chargée d’immenses paquets garnis par toutes sortes de fruits, légumes et épices, venait de faire son entrée dans la maisonnette. Elle avait prit soin d’enlever, devant le seuil de la porte, la neige et les caillasses qui étaient restés collés à la semelle de ses bottes fourrées. Elle déposa les paquets sur le comptoir en vieux chênes et s’écria ensuite d’une voix forte et rauque.
- *Suloinen, comment vas-tu aujourd’hui ? C’est une belle journée qui s’annonce, demain. Pourrais-tu me donner un coup de main, honey ?
Elle n’avait pas réalisé la moindre interruption, ses phrases s’enchaînaient comme si elle voulait se débarrasser d’une corvée, d’un poids trop lourd à porter. Gwendolyn resta interdite en l’espace d’un court instant. Sa mère savait qu’elle n’était pas heureuse, prisonnière de ce monde où elle avait grandie et où elle s’était réfugiée. La gentille dame s’approcha de sa fille, passa sa main dans ses cheveux couleur rouille qu’elle ébouriffa légèrement puis s’empara de ses joues rebondies et y déposa deux gros baisers. C’était son rituel de faire subir cette vague d’amour à son trésor lorsqu’elle rentrait d’une longue matinée périlleuse. La fillette se jeta dans les bras réconfortant de sa mère, sentant le parfum qu’elle dégageait. Un parfum de cire, de baies, de craies et d’un dur labeur. La mère se dégagea de l’étreinte de sa fille puis vint à faire du feu dans la cheminée, elle entassa les bûches une par une, avant de les balancer dans les flammes rouges flamboyantes. La fillette, comme lui avait demandé sa mère, se hâta de l’aider à ranger les commissions dans le garde manger.
- Je prépare une soupe à la noisette, ton plat préféré et aussi celui de ton frère ajouta la mère d’une voix douce et légère.
Tout en continuant son travail, Gwendolyn grignotait quelques baies posées sur l’étagère. C’était la saison et elles n’en étaient que plus délicieuses. Sa mère regarda dans tous les sens, à droite comme à gauche. Elle cherchait délibérément quelque chose ou quelqu’un.
- Où est ton frère, honey ? Rassure-moi, il n’a pas fait de bêtises cette fois ?
La fillette leva les yeux vers sa mère, fautive. Elle se pinça les lèvres et repoussa une de ses mèches de cheveux, derrière son oreille mais elle continuait à nier, d’un hochement de tête négatif. Sa mère tapa du pied calmement, les poings sur les hanches. C’était mauvais signe, elle arrivait toujours à décerner le vrai du faux. Gwendolyn n’arrivait pas à supporter le regard sévère de sa mère sur sa personne, comme un juge qui dévisagerait un criminel. Elle ne put tenir sa langue plus longtemps et avoua les faits, honteuse.
- Il a quitté la maison, après que tu sois partie travailler. Il voulait juste faire une promenade et gambader dans la neige, c’est ce qu’il m’a dit…
Aussi curieux que cela puisse paraître, la mère n’était pas furax. Elle était horrifiée et inquiète d’apprendre que son fils avait fugué. Elle se rongeait les ongles intérieurement et d’innombrables questions venaient hanter son esprit perturbé par cette découverte. Et si il s’était fait enlevé ? Et si ces hommes l’avaient trouvé ? Qu’adviendra-t-il de lui ? La mère enfila son manteau en vison, mis en garde sa fille de ne surtout pas ouvrir à des inconnus et s’enfonça à nouveau dans le grand froid, afin de retrouver son trésor le plus cher à ses yeux, le frère jumeau de Gwendolyn, Martti.
*Suloinen = "chérie" en Finnois
(en cours) Tu es seul ou tu ne l’es pas. Dis-noue le.
Tu as des choses à gardé ? Que tu ne veux pas dire ? Eh bien tu vas quand même nous les dévoilées. T’as quelque chose d’autres à dire ? Ben dis. Et toi ? Qui est-tu ? |
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